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Communiqué
07 avril 2025

Toujours aucune réponse du fédéral quant au commerce déloyal

Par

Conseil québécois du commerce de détail

Conseil québécois du commerce de détail

Le CQCD est une association représentant la grande majorité des entreprises du commerce de détail et de la distribution au Québec, ce qui en fait un interlocuteur incontournable. Pour tous les enjeux du secteur, le CQCD se positionne en « mode solutions », afin de contribuer aux réflexions, aux stratégies et aux décisions des gouvernements.

Montréal, le 7 avril 2025 — Le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD) lance une nouvelle offensive pour dénoncer le commerce déloyal pratiqué par les plateformes étrangères de vente en ligne telles que Shein et Temu. À ce jour, aucune réponse concrète du gouvernement fédéral n’a été reçue, malgré l’urgence de cet enjeu pour le secteur du commerce de détail.

Un rappel nécessaire

En décembre dernier, le CQCD publiait une lettre ouverte cosignée par 22 détaillants et organisations, visant à sensibiliser les décideurs aux répercussions négatives de ces plateformes. La lettre avait été transmise à l’ancien premier ministre du Canada, Justin Trudeau, ainsi qu’à plusieurs ministres fédéraux et provinciaux.

Damien Silès, président-directeur général du CQCD.

Notre lettre, maintenant signée par plus de 69 détaillants québécois et organisations directement touchés par cette concurrence déloyale, s’adresse à tous les partis pour recevoir leurs intentions claires dans ce dossier. Nous réclamons des mesures concrètes pour soutenir nos commerces locaux, protéger l’environnement et assurer la santé et la sécurité de la population. En lançant cette deuxième offensive, nous voulons aussi transmettre un message clair au futur dirigeant du Canada : nous n’abandonnerons pas cette lutte et il est urgent d’agir.

Quatre recommandations claires

Cette lettre a été transmise à l’ensemble des chefs des partis politiques qui se présentent pour les élections fédérales, dans le but de connaître leur position sur cet enjeu et sur les quatre recommandations suivantes :

  1.  Appliquer un « bonus-malus » sur chaque vêtement vendu par ces plateformes, un montant additionnel payé par l’acheteur étant réinvesti pour soutenir les entreprises textiles locales.
  2. Renforcer l’encadrement législatif afin d’inclure les notions d’écoconception, de durabilité et de développement durable, ainsi que favoriser le financement de nos entreprises qui mettent de l’avant des tissus à base de fibres biologiques ou naturelles, accessibles localement.
  3. Ouvrir une enquête sur la conformité et la légalité aux lois canadiennes en matière de protection des consommateurs et préciser les responsabilités de ces plateformes en matière de sécurité pour créer des conditions de concurrence plus équitables dans le secteur du commerce de détail et sévir contre les sites qui vendent des produits dangereux.
  4. Reconnaître les plateformes de commerce électronique étrangères, comme Shein et Temu, comme des opérateurs économiques, afin qu’elles soient juridiquement responsables de leurs produits sur le territoire canadien.

Un contexte préoccupant

Cette action survient en plein cœur de la guerre tarifaire entre les États-Unis et le Canada. Au moment où plusieurs québécois boycottent les produits en provenance de nos voisins du sud, certains pourraient être tentés de se tourner vers ces plateformes attrayantes et à très bas prix, qui gagnent de plus en plus de terrain dans les habitudes des Québécois.

Nous comprenons que les choix des consommateurs sont souvent motivés par le coût des produits et nous sommes sensibles à cette réalité. Toutefois, acheter un produit, c’est faire un choix conscient. En optant pour ces plateformes, nous fragilisons notre propre économie, nuisons à nos créateurs québécois, qui voient souvent leurs créations plagiées, en plus d’accepter de passer outre les standards de qualité, de sécurité et de respect de l’environnement de notre propre pays .

— Damien Silès, président-directeur général du CQCD.

À propos du Conseil québécois du commerce de détail

Le CQCD est une association représentant la grande majorité des entreprises du commerce de détail et de la distribution au Québec, ce qui en fait un interlocuteur incontournable. Pour tous les enjeux du secteur, le CQCD se positionne en « mode solutions », afin de contribuer aux réflexions, aux stratégies et aux décisions des gouvernements.

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Source : Conseil québécois du commerce de détail

Renseignements :
Geneviève Duval
Directrice des communications et des relations médias
gduval@cqcd.org
514 665-6688