Le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD) a fait partie d’un groupe de témoins qui a comparu, le 24 octobre, devant le Comité permanent de l’industrie et de la technologie de la Chambre des communes, dans le cadre de l’étude sur les pratiques des cartes de crédit et leur réglementation au Canada.
Ce dossier n’est pas nouveau pour nous, mais il nous apparaissait important de réaffirmer notre point de vue. Le CQCD soutient depuis longtemps que les frais d’interchange de cartes de crédit au Canada sont, rappelons-le, parmi les plus élevés au monde. Nous avons donc profité de cette tribune devant les élus pour livrer un plaidoyer visant à plafonner les frais de transaction par cartes de crédit à 0,5 %.
Les frais d’utilisation des cartes de crédit, qui sont facturés au détaillant pour l’utilisation de ces services, sont une « taxe » privée déguisée qui pénalise tous les détaillants et les consommateurs.
C’est la raison pour laquelle le CQCD réitère sa demande au gouvernement fédéral de limiter les frais de transaction par carte de crédit au niveau européen. En effet, plus de 27 pays, tels que l’Australie, la France et l’Allemagne, pour ne nommer que ceux-là, ont déjà plafonné ces frais à 0,5 % depuis près de 10 ans. Il existe d’ailleurs un consensus des organisations qui représentent le commerce de détail au pays sur la nécessité de plafonner ces frais au plus vite.
De plus, en maintenant des frais d’interchange aussi élevés, le gouvernement contribue à appauvrir davantage les consommateurs. Ces frais exercent une influence sur les prix des marchandises qui sont vendues en magasin, s’ajoutant aux coûts de fonctionnement du détaillant. Il s’agit d’une autre pression à la hausse des prix dans le commerce de détail.